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La crise des 2 ans ! Pas de panique ! ca s’explique

Nous tenions à vous faire partager cet article très intéressant concernant la crise des 2 ans …

Bonne lecture!!

Article du site naitreougrandir.com

 

 

 C’est la faute au cerveau !

Les dernières découvertes sur le développement du cerveau expliqueraient aussi le comportement des enfants de 2 ans.

Le cerveau d’un enfant de 2 ans ne fonctionne pas comme le vôtre. Pourquoi? Tout simplement parce qu’il est toujours en formation. D’abord, le cerveau du jeune enfant contient peu de matière blanche (myéline). « Cette matière blanche facilite la transmission de l’information, explique la neuropsychologue Miriam Beauchamp, directrice du Laboratoire de neuropsychologie développementale ABCs de l’Université de Montréal. Comme l’enfant en a moins, les messages qu’il reçoit sont moins bien traités. »

De plus, l’enfant de 2 ans possède des milliards de neurones, mais ils ne sont pas encore tous connectés entre eux. Autrement dit, il lui manque quelques branchements pour que les parties de son cerveau communiquent bien entre elles! Ses lobes frontaux ne sont pas encore complètement développés non plus. Ces parties du cerveau sont particulièrement importantes puisqu’elles sont responsables des fonctions comme celles de raisonner, de planifier, de résoudre des problèmes, de comprendre des choses abstraites et de contrôler des impulsions. Enfin, le système limbique qui assure le contrôle des émotions n’est pas encore au point chez l’enfant de 2 ans.

Que des malentendus!

Ainsi, plusieurs comportements d’un tout-petit de 2 ans s’expliquent par le fait que son cerveau n’a pas encore atteint son plein potentiel. Dans les endroits publics, par exemple, l’enfant reçoit beaucoup de stimulations : objets, couleurs, sons, mouvements, etc. « C’est trop pour son cerveau en développement, dit Isabelle Filliozat, psychologue et psychothérapeute française. Quand il ne peut pas jouer, courir ou occuper son cerveau à quelque chose, l’enfant est plus à risque de faire une crise. On pense que c’est une colère alors que c’est davantage une façon pour lui de libérer les tensions accumulées. »

La période des 2 ans n’est pas une crise pour l’enfant, c’est une étape normale de son développement.

Autre exemple : lorsque vous dites à un enfant de 2 ans qu’il est temps d’aller au service de garde, vous vous attendez à ce qu’il s’arrête de jouer et qu’il s’habille. Sauf qu’à cet âge, l’enfant n’a pas encore la capacité de faire le lien entre la fin du jeu et la préparation pour la garderie. La clé, c’est de lui donner des consignes simples et concrètes. Dire, par exemple : « Range ton jeu et mets ton manteau. Nous partons pour la garderie. »

À 2 ans, l’enfant a aussi de la difficulté à se retenir. « Même s’il sait qu’il ne doit pas faire telle ou telle chose, il n’y arrive pas toujours, explique France Capuano, professeure au Département d’éducation et de formation spécialisées de l’Université du Québec à Montréal. Vous pensez alors que votre enfant vous provoque ou teste vos limites alors que c’est sa capacité à résister à la tentation qui n’est pas encore au point. »

Bref, à 2 ans, votre enfant a encore du mal à contrôler ses gestes, ses émotions et ses pensées. Mais son cerveau travaille très fort pour devenir plus efficace.

Langage limité, enfant frustré!
Le langage de l’enfant de 2 ans est encore en développement et il peut se fâcher quand il a de la difficulté à dire quelque chose. Résultat? Il frappe, il pousse, il fait une crise de colère ou il lance des objets. Vous pouvez aider votre enfant à mettre des mots sur ce qu’il vit. Dire, par exemple : « Tu es fâché parce que ta sœur a pris ton jouet. Tu peux le dire. Dis : je suis fâché! » À mesure que son langage va s’améliorer, les pleurs, les crises et les comportements agressifs devraient diminuer. Karine, maman d’un garçon de 2 ans, a pu le constater. « Depuis que Charles-Philippe parle plus, il fait moins de crises. Par exemple, quand il a besoin d’aide, il dit : « Aider maman ». Quand il veut de l’attention, il dit : « Viens-tu maman? » S’il veut continuer à jouer, il dit : « Jouer encore ». C’est vraiment plus facile! »