Petit écran… grandes conséquences.
Basé sur le livre « TV Lobotomie » de Michel DESMURGET qui reprend les grandes études et méta-études sur les effets de l’exposition à la télévision. Ce livre est très bien documenté et écrit, je ne saurai que vous le conseiller (on le trouve à moins de 8€). J’ai repris les grands effets prouvés de l’exposition à la télévision. Une vidéo (1h30) d’une de ses conférences est disponible sur Youtube.
Notes :
Les chiffres présentés sont ajustés en fonction des statuts socio-économiques.
Attention les heures d’exposition sont des heures quotidiennes.
Environ 85% des parents sous-estiment la consommation de télévision de leurs enfants.
Intelligence et instruction :
L’exposition à la télévision altère le développement du langage, de l’intelligence formelle et le temps consacré au travail scolaire, baisse des résultats scolaires (à 12 ans -8% en passant de moins d’une heure à 4 heures, -13% à 18 ans). Elle entraîne des difficultés de lecture, des plus faibles aptitudes mathématiques, un plus faible QI.
Les enfants dont la télévision est régulièrement allumée dans la journée à la maison (sans même forcément la regarder) ont 3 fois plus de risques de ne pas savoir lire à la fin du cours préparatoire.
Chaque heure passée devant la télévision pendant le primaire augmente de 43% les chances de quitter l’école sans diplôme.
Appauvrissement du vocabulaire : -10% par heure de contenus dit « éducatifs » entre 8 et 16 mois, augmentation des risques de retard de développement du langage par 3 en cas d’exposition de 2 heures entre 15 et 48 mois, et par 6 lorsque l’exposition commence avant 1 an.
Elle augmente considérablement le risque de troubles de l’attention (chaque heure avant 3 ans augmente de près de 75% le risque de trouble de l’attention à 8 ans). Même sans que l’enfant ne regarde vraiment la télévision sa présence allumée dans la pièce provoque des troubles de l’attention (une étude sur des enfants de 1 à 3 ans a montré que s’ils ne la regardaient que 5% du temps au total elle provoquait des arrêts des conduites en cours (bruit, flash lumineux…) et les enfants jouaient de manière moins complexe, moins longtemps et étaient moins concentrés, ce qui est associé à un QI plus faible et des retards cognitifs sur le long terme.
Parce que parfois un petit dessin vaut mieux qu’un long discours, voici le test du dessin du bonhomme chez des 5-6 ans (Winterstein et Jungwirth) :
Source http://www.psynancy.com/les-effets-de-la-television.php#1123